Femmes du Nord : l’idéal féminin au temps des Vikings

L’idéal de beauté féminin à l’époque Viking

Quel était l’idéal de beauté à l’époque viking et comment les femmes s’habillaient-elles pour se mettre en valeur ? Cette question est répondue grâce aux découvertes de tombes. Il est probable que les femmes vikings aient été enterrées avec leurs plus beaux attributs. Parmi les découvertes les plus communes on trouve notamment les broches et les perles. Les broches étaient souvent portées par paires – une sur chaque épaule – afin de fixer une robe sur une femme. Nombre de ces broches étaient incroyablement travaillées et délicates, et elles étaient probablement fabriquées par des artisans spécialisés.

Freja (1905), John Bauer
Freja (1905), John Bauer

Les perles étaient également un ornement très courant à l’époque viking. Elles pouvaient être portées en collier ou cousues dans le vêtement. Les perles étaient fabriquées à partir d’un grand nombre de matériaux différents : pierres précieuses, métaux et ambre parmi les plus répandus. Certains des colliers de perles les plus précieux dont nous avons connaissance comportent des centaines de perles. Les perles et les broches, ainsi que les bijoux de manière générale, étaient également courants chez les hommes, qui étaient aussi réputés pour le soin accordé à leurs tenues et destiné et valoriser leur apparence.

Pour autant, le symbole de beauté le plus élevé n’était ni les perles ni les broches mais les cheveux. Les sagas ne décrivent que rarement les attraits physiques des femmes, mais lorsque le sujet survient il s’agit généralement des cheveux. La chevelure d’une femme était en effet considérée comme un aspect déterminant de sa beauté et de sa féminité. Même les cheveux des déesses telles que Sif, l’épouse de Thor, étaient connus pour être constitués d’or. La chevelure était perçue comme un attribut sexuel, et il était usuel que les femmes mariées couvrent leurs cheveux, ou tout du moins les portent relevés en public. Dans la saga Njåls, on peut lire l’histoire de l’islandaise Hallgerd, qui utilise avec succès le pouvoir de ses cheveux à son avantage. Hallgerd laisse tomber ses cheveux et se promène dans l’Allthing en laissant ses boucles dorées se balancer, sachant pertinemment l’effet produit sur les hommes dans son entourage. C’est ainsi que le noble Gunnar tombe sous le charme de Hallgerd et demande sa main, bien qu’il ait été prévenu des conséquences. En d’autres termes : les femmes savaient déjà comment enrouler les hommes autour de leur petit doigt, même à l’époque viking.

Il existait bien sûr d’autres moyens pour les femmes d’exercer leur pouvoir, comme le seid, la politique ou encore la magie.

Belle et sage

À l’époque des Vikings, on louait couramment les mérites d’une femme remarquable en la qualifiant de “væn og vitr”, ce qui signifie “belle et sage”. Pour une femme, être sage était tout aussi important qu’être belle. Les sagas contiennent de nombreux exemples démontrant que la sagesse et l’intelligence féminine était très appréciées dans la société nordique, et qu’elles ont souvent permis de sauver une situation potentiellement dangereuse. Un exemple en est la puissante Astrid Olofsdatter, reine de Norvège, qui provoqua à plusieurs reprises de considérables revirements politiques grâce à son intelligence et à ses grandes qualités humaines. La reine Astrid était très estimée, comme en témoignent des poèmes à sa gloire. Notez que le pouvoir de la reine Astrid est comparé à celui de Jésus dans le deuxième verset :

Maintenant, je souhaite décrire avec richesse
Les éloges de la fille d’Olav
Qui épousa le grand roi
Pour tous les dons précieux
Reçu au Ting à Hangrar
Avec beaucoup de soldats
Cette fois où Astrid à l’Est
Parla pour le fils d’Olav

Au Ting avec l’armée
Elle n’eût point voulu pour Magnus
De plus grand progrès
Eût-elle été sa mère
Second Christ en puissance
Elle semble aux yeux de tous
Que les terres de Magnus Harald
Se trouvaient tout au long du chemin

Le doux Magnus demande
À Astrid son assistance
Le royaume agrandi
L’ami de l’homme était ceci
Le fils de la femme avisée
Soutenu comme personne d’autre ;
Avec de justes propos je l’honore
Elle, la femme si précieuse.

Frigg (1915), Helen Stratton

La mythologie nordique est également intéressante à cet égard, car elle montre que les déesses, aux côtés des dieux, étaient présentes lors du conseil, et que de nombreuses déesses étaient réputées pour leur sagesse.

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Nous ne pratiquons pas de reconstitution historique ni n’avons l’intention d’inventer une pratique spirituelle moderne colorée par des termes et symboles nordiques ; nous transmettons une tradition vivante. Les conférences et rites de Norse Tradition sont fondés sur des sources académiques ou historiques reconnues, d’origine nordique, védique, anglo-saxonne, gréco-romaine ou d’une autre origine indo-européenne. Ainsi nous ne sommes pas des innovateurs ; ce que nous enseignons et pratiquons a des racines anciennes.

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